poëzie in beweging

vraag 32

Sonnet II

 

When forty winters shall besiege thy brow
And dig deep trenches in thy beauty's field,
Thy youth's proud livery, so gaz'd on now,
Will be a tatter'd weed, of small worth held:


Then being ask'd, where all thy beauty lies,
Where all the treasure of thy lusty days,
To say, within thine own deep-sunken eyes,
Were an all-eating shame and thriftless praise.

How much more praise deserv'd thy beauty's use,
If thou couldst answer 'This fair child of mine
Shall sum my count, and make my old excuse,'
Proving his beauty by succession thine!

This were to be new made when thou art old,
And see thy blood warm when thou feel'st it cold.

Sonnet II

 

Lorsque quarante hivers assiégeront ton front,
Et creuseront de profondes tranchées dans le champ de ta beauté
La fière livrée de ta jeunesse tant regardée pour le moment

Sera un vêtement rapiécé tenu en maigre valeur:

Alors si l'on te demande où repose toute ta beauté,
Où donc tout le trésor de tes jours de vigueur
Répondre (qu'ils sont) dans tes propres yeux profondément enfoncés
Serait honteuse gloutonnerie et louange gaspilleuse.

De combien plus de louange serait digne l'usage de ta beauté,
Si tu pouvais répondre: " Ce bel enfant de moi
Sera porté à mon compte, et sera l'excuse de ma vieillesse"
En prouvant que sa beauté est tienne par succession.

Ce serait être refait à neuf alors que tu es vieux,
Et voir ton sang chaud alors que tu le sens froid.